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toute raison d’être aux grandes fortunes, aux grandes accumulations de capitaux, qui toujours ont pour origine le désir louable de se mettre à l’abri soi et les siens des accidents imprévus et de la misère qui est leur épouvantable conséquence.

Nous venons d’indiquer sommairement les principales réformes sociales. Nous avons écarté autant que possible, dans cette indication, tout ce qui eût pu sembler provenir d’une préoccupation systématique, parce que nous voulions éviter de donner prise, en quelque façon que ce soit, à l’accusation dirigée ordinairement contre les socialistes, de vouloir imposer leurs réformes sociales plus ou moins utopiques par voie autoritaire.

Nous n’attendons rien que de l’adhésion des esprits, qui est seule efficace pour opérer les réformes réelles. Ces réformes, quand elles seront mûres, s’accompliront par nos efforts mutuels. Nous ne demandons rien à l’autorité. Nous ne croyons pas que ce soit au gouvernement à nous donner la liberté ni la justice. Nous croyons, au contraire, que la liberté et la justice auront pour premier résultat de supprimer les gouvernements, tels du moins qu’ils sont organisés et qu’ils fonctionnent aujourd’hui.