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L’inégalité des fortunes sera tarie dans sa source. Il n’y aura plus de pauvres, mais aussi il n’y aura plus de riches. Les services s’échangeront à prix coûtant. Le bénéfice sera remplacé par la garantie de réciprocité.

La forme de la prévoyance individuelle alors ne sera plus l’épargne, mais l’assurance.

Les institutions de la mutualité offriront aux citoyens une garantie certaine contre les risques qui motivent l’épargne dans la société actuelle.

La caisse d’assurance remplacera la caisse d’épargne et en même temps l’assistance publique ; car dans une société fondée sur l’égalité et la justice, la charité, forme humiliante de la protection, doit disparaître.

Tout individu malade, invalide, incapable de travailler, trouvera dans l’assurance une garantie contre la misère ; la famille privée de son chef trouvera une semblable garantie, et ainsi l’héritage perdra sa raison d’être en même temps que l’épargne.

Chacun étant prémuni contre tous les risques et contre toutes les éventualités pourra dépenser son gain de chaque jour ; il en résultera une vie plus large pour les individus et une circulation plus active qui accroîtra le bien-être général, tandis