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classe de consommateurs actuellement improductifs, et de diriger vers un but salutaire et fécond toute une somme considérable d’efforts et de capitaux actuellement dépensés dans une agitation non-seulement stérile, mais encore funeste. » Quand on songe, dit M. Coignet, que tous les producteurs français s’épuisent de travail, qu’ils sont constamment en lutte pour créer des richesses qui passent entre les mains d’une minorité privilégiée, qui ne s’en sert que pour exploiter plus durement encore le producteur par l’hypothèque, l’agiotage, les spéculations, — on conçoit que si toutes ces richesses employées à pressurer la production pouvaient être employées à secourir, aider, développer cette même production, au lieu de l’étouffer comme aujourd’hui, il en résulterait un développement immense de la fortune publique et de l’abondance générale. »


En faisant cette réforme, on ne nuira à la liberté de personne, car il ne s’agit pas de charger l’État du monopole de la circulation et d’interdire toute concurrence. Il s’agit seulement de supprimer un rouage inutile et parasite, cause de désordre et de ruine, et de mettre les consommateurs et les producteurs, c’est-à-dire tous les citoyens en état d’établir librement leurs relations de la façon