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ment obtenir ceux qui ont un motif de plus d’en acquérir.

« Ainsi l’instruction doit être universelle, c’est-à-dire étendue à tous les citoyens. Elle doit être répartie avec toute l’égalité que permettent les limites nécessaires de la dépense, la distribution des hommes sur le territoire et le temps plus ou moins long que les enfants peuvent y consacrer. Elle doit, dans ses divers degrés, embrasser le système entier des connaissances humaines, et assurer aux hommes, dans tous les âges de la vie, la facilité de conserver leurs connaissances ou d’en acquérir de nouvelles… »

Condorcet indique ainsi les réformes profondes qui doivent être introduites dans les programmes et les méthodes de l’instruction publique, en même temps que dans son organisation, et qui restent encore aujourd’hui à réaliser.

L’instruction, chez nous, est faussée à tous les degrés.

L’instruction primaire est insuffisante et ne peut que maintenir les classes inférieures dans leur état de subordination et de dépendance.

L’instruction secondaire fait des déclassés et des oisifs. Réfractaire à tous les progrès de l’esprit humain, notre instruction publique en est restée aux programmes du moyen âge. « Cette instruction