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humain, si l’on réformait l’éducation de la jeunesse. »

Et Mirabeau : « Croyons que, si l’on excepte les accidents, suites inévitables de l’ordre général, il n’y a de mal sur la terre que parce qu’il y a des erreurs ; que le jour où les lumières et la morale avec elles pénétreront dans les diverses classes de la société, les âmes faibles auront du courage par prudence, les ambitieux des mœurs par intérêt, les puissants de la modération par prévoyance, les riches de la bienfaisance par calcul, et qu’ainsi l’instruction diminuera, tôt ou tard, mais infailliblement, les maux de l’espèce humaine, jusqu’à rendre sa condition la plus douce dont soient susceptibles des êtres périssables[1]. »

«  L’instruction, » disait encore Mirabeau, « suffira à l’organisation des sociétés, et les préservera des convulsions de la violence. »

L’instruction affranchit les hommes. L’ignorance met à l’exercice des facultés humaines un empêchement invincible ; le plus violent des despotismes ne nous mettrait pas dans une impossibilité plus absolue d’agir, et ne paralyserait pas notre liberté d’une façon plus complète.

  1. Sur Mosés Mendelshon et la réforme politique des Juifs, 1785.