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faire la guerre et de se détruire les uns les autres. »

Dans une note qui suit l’auteur ajoute : « C’est encore, si l’on veut une explication plus technique et plus analogue à l’origine, à la cause et aux effets de l’impôt, c’est, dis-je, le moyen par lequel les plus fins et les plus rusés qui se sont originairement emparés de l’autorité, ont assujetti, les personnes et les propriétés des plus crédules, des plus faibles et des plus laborieux, à fournir ou à payer les chaînes pour se faire lier, les verges pour se faire fouetter et les armes pour se faire détruire. »

L’impôt en effet a toujours servi à l’entretien du despotisme, de ses instruments, de ses suppôts et de tous les abus politiques les plus vexatoires pour les peuples, et par une combinaison machiavélique des gouvernements, ceux-mêmes qui crient le plus fort contre l’oppression et contre les abus doivent contribuer comme les autres à les subventionner.

Il faut procéder avec une analyse très-serrée pour bien se rendre compte de la constitution de l’impôt et des moyens à employer pour lui faire subir des transformations nécessaires.

Une des définitions les plus exactes de l’impôt est celle que donne J. B. Say dans son Traité d’Économie politique : « Quel que soit le nom qu’on