Page:Vermorel - Le Parti socialiste.djvu/142

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

contienne la solution du problème, et ne donne les seuls moyens d’avoir une armée qui garantisse efficacement la sécurité du territoire, qui ne puisse jamais être retournée contre les libertés du pays, et dont l’entretien ne soit pas du tout onéreux puisque ceux qui la composent ne sont mobilisés qu’en cas de guerre.

Il y a là une évidence à laquelle ont dû se rendre les hommes de guerre eux-mêmes, intéressés cependant au maintien de l’armée. Une opinion importante à mentionner en ce sens est celle du feldmaréchal autrichien Radetzky, exprimée d’une façon tout à fait remarquable dans un Mémoire écrit en 1828 et qui n’était pas destiné à la publicité :

« L’emploi des armées permanentes ne convient qu’à certains temps et qu’à certaines circonstances. Les armées permanentes ont complétement obscurci en Europe l’éclat des landwehrs. Tout ce qui eût pu nous aider à en apprécier la valeur semble perdu pour nous.

« Cependant la force d’un pays repose sur une organisation convenable de sa landhwehr. Cette institution, qui est la plus naturelle, est aussi la meilleure. Elle fournit à l’État en proportion de sa population le plus grand nombre de combattants ; elle entretient dans le peuple l’énergique senti-