L’orgueil t’a pris en ce quatre-vingt-neuf,
Nabuchodonosor, et te fait paître,
Âne obstiné, mouton buté, dur bœuf,
Broutant pouvoir, famille, soldat, prêtre !
Ô paysan cassé sur tes sillons,
Pâle ouvrier qu’esquinte la machine,
Membres sacrés de Jésus-Christ, allons,
Relevez-vous, honorez votre échine,
Portez l’amour qu’il faut à vos bras forts,
Vos pieds vaillants sont les plus beaux du monde,
Respectez-les, fuyez ces chemins tors,
Fermez l’oreille à ce conseil immonde,
Redevenez les Français d’autrefois,
Fils de l’Église, et dignes de vos pères !
Ô s’ils savaient ceux-ci sur vos pavois,
Leurs os sueraient de honte aux cimetières.
— Vous, nos tyrans minuscules d’un jour
(L’énormité des actes rend les princes
Surtout de souche impure, et malgré cour
Et splendeur et le faste, encor plus minces),
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SAGESSE