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Ciel! où frapperai-je
Sans clé pour ouvrir?
Sous l’arrêt éternel repoussant ma prière
Jamais plus le soleil n’atteindra ma paupière
Pour ressuyer du monde et des tableaux affreux
Qui font baisser partout mes regards douloureux.
Plus de soleil ! Pourquoi ? Cette lumière aimée
Aux méchants de la terre est pourtant allumée ;
Sur un pauvre coupable à l’échafaud conduit
Gomme un doux «viens à moi» l’orbe s’épanche et
[luit .
Plus de feu nulle part ! Plus d’oiseaux dans l’espace !
Plus d’Aye Maria dans la brise qui passe !
Au bord des lacs taris plus un roseau mouvant!
Plus d’air pour soutenir un atome vivant!
Ces fruits que tout ingrat sent fondre sous sa lèvre
Ne ferontpluscoulerleursfraîcheursdansma fièvre;
Et de mon cœur absent qui viendra m’oppresser
J’amasserai les pleurs sans pouvoir les verser.
Ciel ! où m’en irai-jc
Sans pieds pour courir ?
Ciel ! où frapperai-jo
Sans clé i»u:ii’ OLiviiiV
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