Page:Verlaine - Les Poètes maudits, 1888.djvu/49

Cette page n’a pas encore été corrigée

LES POÈTES MAUDITS 83 pour prendre place ici, surtout après nos excès de citations, et dont d’ailleurs nous détestons bien haut l’esprit, qui nousparaî dériver d’une rencontre malheureuse avec le Michelet sénile et impie, le Michelet de dessous les linges sales de femmes et de derrière Parny (l’autre Michelet, nul plus que nous ne Tadore), oui, quel avis émettre sur ce morceau colossal, sinon que nous en aimons la profonde ordonnance et tous les vers sans exception ? 11 y en a d’ainsi : Âdonaï! Dans les terminaisons latines Des cieux moirés de vert baignent les Fronts ver- [meils Et» tachés du sang pur des célestes poitrines. De grands linges neigeux tombent sur les soleils. Paris se repeuple^ écrit au lendemain de la « Semaine sanglante, » fourmille de beautés. Cachez les palais morts dans des niches de planches ; L’ancien jour effaré rafraîchit vos regards; Voici le troupeau roux des tordeuses de hanches ! ^