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LES POÈTES MAUDITS 35 Quand sous les poutres enfumées Chantent les croates parfumées Et les grillons, Que ce trou chaud souffle la vie, Ils ont leur ftme si ravie Sous leurs haillons, Ils se ressentent si bien vivre, Les pauvres Jésus pleins de givre, Qu*ils sont là tous, Collant leurs petits museaux roses Au treillage, grognant des choses Entre les trous, Tout botes, faisant leurs prières Et repliés vers ces lumières Du ciel rouvert. Si fort qu’ils crèvent leur culott» Et que leur chemise tremblotte Au vent d’hiver. Qu’en dites- vous ? Nous, trouvant dans un autre art des analogies que l’origina- lité de ce c petit cuadro > nous interdit de chercher parmi tous poètes possibles, nous dirions, c’est du Goya pire et meil- leur. Goya et Murillo consultés nous don- neraient raison, sachez -le bien.

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