Page:Verlaine - Les Poètes maudits, 1888.djvu/107

Cette page n’a pas encore été corrigée

LES POÈTES MAUDITS 85 des années et des années, que nous par- lons. Non, c’est du Père Corneille si scrupu- leux, du non moins correct que tendre Racine et de ce Molière non moins correct si point si tendre, qu’il retourne. L’unité de lieu parfois rompue dans ce dernier ne le cède dans tous les trois qu’à l’unité de temps également violée. Or qua voulu faire Villiers dans les deux scènes que nous venons de vous offrir, sinon profiter, dans la première, de tout ce que les Planches permettaient aux trois Classiques fran- çais, quand leur drame se heurtait à des situations trop à l’étroit parmi les gênantes vingt-quatre heures dont la recommanda- tion est attribuée à feu Aristote, — dans la seconde, de 4a même tolérance dont ils n*ont pas osé user, cest vrai, quant à ce qui concernait un état de choses plus rapide en quelque sorte que la parole, tolérance que la Musique exploite tous les jours avec ses duos, trios, et tutti, et la Peinture avec ses perspectives. Mais non. Défense au génie contempo- rain de faire ce que faisait le génie antique.