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84 LES POETES MAUDITS S OQ a t: a o S <3?

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Quelle éloquence l’Esprit saint lui prête ! {Cet ensemble ne doit pas durer une demi- minute à la scène. Cest Vun de ces moments de confusion où la foule prend elle-même la parole. C’est une explosion soudaine de tumulte où Von ne distingue que les mots « dollars », « psaumes », « enretard! » « Bahylonis », « Lais- sez-le parler)), « Boston!’» « Méridienne », etc., mêlés à des aboiements, à des cris d’enfants, des piaulements de perroquets. — Des singes effrayés se sauvent de branches en branches, des oiseaux traversent le théâtre de côté et d’autre.) On a, très amèrement critiqué, bafoué même ces deux scènes que nous citons tout exprès pour bien faire correspondre notre titre avec notre sujet. On a eu tort, car il fallait comprendre que le Théâtre, chose de convention rela- tive^ doit faire au poète moderne les con- cessions qu’il n*a pu se dispenser d’oc- troyer aux ancêtres. Nous nous expliquons. Ce n’est ni de Shakspeare, avec ses poteaux indicateurs, ni du théâtre espanol et de ses jornadas qui comportent parfois />