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— « Chair entaillée et sang qui coule
Les héros ont du bon vraiment.
La faim repue et la soif soûle
Leur doivent bien ce compliment.
« Mais aussi, soit dit sans reproche
Combien de peines et de pas
Nous a coûtés leur seule approche,
On ne l’imaginerait pas.
« Dès que, sans pitié ni relâches,
Sonnèrent leurs pas fanfarons
Nos cœurs de fauves et de lâches,
À la fois gourmands et poltrons,
« Pressentant la guerre et la proie
Pour maintes nuits et pour maints jours
Battirent de crainte et de joie
À l’unisson de leurs tambours.
« Quand ils apparurent ensuite
Tout étincelants de métal,
Oh, quelle peur et quelle fuite
Vers la femelle, au bois natal !