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Leurs yeux francs et matois crépitent de malice
Cordiale et des mots naïvement rusés
Partent non sans un gai juron qui les épice
De leur bouche bien fraîche aux solides baisers ;


Leur pine vigoureuse et leurs fesses joyeuses
Réjouissent la nuit et ma queue et mon cu ;
Sous la lampe et le petit jour, leurs chairs joyeuses
Ressuscitent mon désir las, jamais vaincu.


Cuisses, âmes, mains, tout mon être pêle-mêle,
Mémoire, pieds, cœurs, dos et l’oreille et le nez
Et la fressure, tout gueule une ritournelle,
Et trépigne un chahut dans leurs bras forcenés.


Un chahut, une ritournelle fol et folle
Et plutôt divins qu’infernals, plus infernals
Que divins, à m’y perdre, et j’y nage et j’y vole,
Dans leur sueur et leur haleine, dans ces bals.