berté d’ailleurs bien payée à ces marchands d’anarchie !
Te voilà donc soldat pour un an. Un an, qu’est ce que cela auprès de quatre ? — Peu presque rien en vérité, au prix de quatre, — bien que ce soit déjà trop, par le temps qui court, pour un père anxieux de lame aussi bien et plus que du bien-être matériel d’un fils unique. Et tu as déjà deviné, ton cœur chrétien a compris que je ne puis te laisser partir
« … Ô la meilleure part
De moi-même… »
sans le viatique d’une brève et chaude parole,
d’un conseil direct, qui te suive, te guide et te
défende, quand il y aura lieu, par les étranges
chemins qu’il te va falloir prendre.
D’abord, laisse-moi me rassurer de l’idée que tu es chrétien ; cette sécurité dont je remercie Dieu tous les jours comme de l’immense récompense de quelques efforts d’éducation, se corrobore encore de la connaissance, acquise à ma sollicitude paternelle, de ton caractère, décidément sérieux tout en restant aimable, ingénu sans gaucherie et délicat sans timidité ni dupe-