paisiblement, sans soucis pécuniaires ni grands efforts pour subsister. Même il connut le luxe et tint un certain rang.
Mais que fait cela dans l’espèce ? Rendons-nous seulement compte des œuvres et de leur rôle dans ce 1830 qui nous occupe.
Il est clair, pour qui, aujourd’hui, examine de bonne foi et avec le sang froid qu’il serait vraiment malheureux que le temps écoulé n’ait pas instauré de longue date et dès le premier examen dans toute tête un peu pensante, il est clair, dis-je, que c’est du mélange de la forme et de l’esprit racinien révolutionné, modifié par l’esprit et la forme de Shakespeare et finalement fondu dans vin tout très dilué par les habitudes de la pensée et du style contemporains, qu’a procédé, jusqu’à nos jours exclusivement, la littérature de ce siècle, — en tenant compte, bien entendu, des ambiances, des confluences anciennes et récentes, du cosmopolitisme enfin de notre courante civilisation.
Chateaubriand, bien avant de traduire si littéralement Milton et de commenter Shakespeare d’une façon si informée, n’avait-il pas rapporté, de ses longs exils en Angleterre, leur connaissance approfondie et confirmée par l’usage des gens et de la langue de leur pays ? Cette science mêlée à celle de notre littérature classique, dont