sentir, toujours d’accord avec eux. J’aurai bien des objections sur le vers libre, plus haut cité, par exemple, que préconisent et pratiquent ces amis plus récents de moi…
À mon sens, le poète doit être absolument sincère, mais absolument consciencieux comme écrivain, ne rien cacher de lui-même, qui soit montrable toutefois, mais déployer dans cette franchise toute la dignité exigible, le souci de cette dignité se manifestant dans, autant que possible, sinon la perfection de la forme, du moins l’effort invisible, insensible, mais effectif, vers cette haute et sévère qualité, j’allais dire : cette vertu…
Si je m’abstiens d’une sorte d’apologie, que les choses mêmes et la suite toute naturelle de l’étude entreprise se chargeront de répartir et de faire sensibles, c’est pour ne pas m’embarrasser d’inutiles polémiques provoquées. Les objections seront, je l’espère bien, résolues, les faits répondront, l’accord se fera, la conscience et la foi de tous côtés aidant, de lui-même.
Nous sommes en 1830, date moyenne, formule historique pour ce qui va nous occuper, millésime commode et commun en notre matière. Lamartine règne, incontesté ; Chateaubriand peut passer pour déjà classique ; Vigny,