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critique et conférences

un nombreux auditoire, dont je me souviens que faisaient partie Louis Blanc, entre autres célébrités de 48 un peu éteintes, et parmi les « jeunes » M. Edouard Lockroy, alors à ses débuts en politique, que le maître éduquait pour les choses parlementaires à venir, selon sa propre expression, « comme une matrone renseigne une nouvelle épousée », ne l’ai-je pas entendu dire de sa grosse voix sourde et fatiguée : « Je n’aime pas Gambetta. Je lui préfère de beaucoup Trochu. C’est un philosophe. C’est un sage. Vous verrez qu’après la guerre nous rentrerons, lui et moi, dans la vie privée. » Prédiction réalisée en ce qui concerne le général, d’ailleurs postérieurement égratigné dans l’Année terrible :

Participe passé de ce verbe, trop choir, etc.

N’est-ce pas encore lui qui s’écriait, moi et bien d’autres étant présents : « Ce Delescluze a bien fait de mourir. Je l’aurais mis dans les Nouveaux Châtiments. »

Et vingt et trente mots du même acabit qu’il me plaira peut-être un jour d’éditer, entre bien d’autres de toutes sortes.

Il est, me semble- t-il, très facile de conclure de tout ce qui précède que le républicanisme de Victor Hugo, tout extérieur, venu sur le tard et pour des causes relativement accessoires et con-