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critique et conférences

et véritablement un mysticisme très humain et, sinon surhumain, plus qu’humain, vulgairement parlant.

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Chacun connaît sa vie toute de sacrifice et d’affection, son talent, si pur, si fluide, pour ainsi parler, si délicat et si profond à la fois. Elle n’a pas eu trop à subir les caprices de l’oubli, non plus que les sautes de l’engouement ; à ses débuts, presque enfant encore, elle fut appréciée — ô miracle ! — par le gouvernement. Il est vrai que le gouvernement était représenté par ce que l’on appelait alors un fin lettré, Louis XVIII, et après lui par Charles X, ce gentilhomme de toute bonne volonté pour les artistes. Sous le sceptre bourgeois de Louis-Philippe, elle se vit, sans l’avoir cherché, distinguée et protégée par un de ses compatriotes, M. Martin (du Nord), député et ministre, qui eut, depuis, des aventures où la poésie n’avait rien à démêler.

Le public et la critique lui furent indulgents, en somme. Tous ses contemporains illustres, Victor Hugo, Lamartine, Sainte-Beuve, l’honorèrent de nombreuses marques de sympathique admiration. De nos jours, Charles Baudelaire, Barbey d’Aurevilly ne lui marchandèrent pas un enthousiasme qu’ils n’avaient guère l’habitude