traite les quelque chose comme deux mille vers de ce poème si verveux :
« Un âne descendait au grand trot la Science :
Kant dit : Quel est ton nom— Mon nom est patience ».
Car l’Ane, contrairement à l’opinion répandue, date d’avant la guerre, et Victor Hugo, jamais pressé puisque sûr de lui, avait retardé presque jusqu’à la fin de ses jours la publication de ce magnifique morceau de bravoure. Il en est de même pour les trois autres poèmes parus vers la même époque, Le Pape, Religion et religions, la Pitié suprême.
C’était plaisir d’entendre Auguste Vacquerie, avec sa longue tête chevaline et ses yeux matois, raconter cette anecdote qui allait bien un peu contre lui et son athéisme. Et il avait une manière si calme de raconter, un peu dans sa barbe sans cesse caressée, que cette manière en devenait d’un drôle tout particulier.
Le premier livre que je lus d’Auguste Vacquerie fut son dernier d’alors, Profils et grimaces, si amusant, et la première pièce de lui que je vis fut ces immenses Funérailles de l’Honneur, ce drame admirable supérieurement joué par Mme Marie Laurent, la sœur de cette