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critique et conférences

II

Vous vous souvenez peut-être d’un article signé de votre serviteur, où se trouvait apprécié M. Barbey d’Aurevilly, juge des poètes : je viens aujourd’hui, à propos d’un livre récent, vous parler de M. Barbey d’Aurevilly juge des romanciers. Ce que je reprochais l’autre fois à l’écrivain en question reposant sur le même ordre de choses, c’est-à-dire, pour tout résumer en deux mots, sur le passionisme et l’inspirantisme transcendantaux de ce critique consciencieux, mais égaré, je prendrai la liberté de vous renvoyer pour toute appréciation générale des doctrines au n° 1 du présent journal et me contenterai, dans ce court aperçu, de relever quelques détails par trop gais. J’entre en matière sans plus tarder.

Le tic littéraire a du bon, nul n’en disconviendra, mais en tant qu’il ne mérite pas ce nom de tic, qui veut dire, si j’en crois mon dictionnaire « affection nerveuse, » et qu’il ne va que jusqu’à l’affectation, dont il se faut pourtant encore bien méfier, car facilement l’habitude de-