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LA MÈRE SOURIS

Qui ne la connaît dans nos parts ? Paradoxalement petite, un visage d’homme — chanoine ambitieux ou cabot à la recherche d’un engagement, au nez plus qu’aquilin que surplombe un binocle donnant aux yeux tout l’aspect de ceux d’une chouette en quête, d’où peut-être, par antinomie, cet étrange surnom de mère Souris. Femme d’affaires, si j’ose parler ainsi : la Providence, paraît-il, des escholiers non galetteux fin courant. Quels sont ses us et procédés pour leur venir en aide ?

J’en ignore, n’étant plus étudiant depuis quelque peu. J’ai pourtant eu, ou du moins crois avoir eu avec elle des rapports… d’adversaire, mais pardonnez et passons…

Je viens de dire que je crois avoir eu avec elle certaines accointances plus ou moins contentieuses et pourtant le hasard nous eût plutôt disposés à de l’entente, sinon à de la complicité,