de toutes façons, témoin, avant d’en finir avec ce chapitre, ce rêve que je raconte à la suite de mains autres sous le titre d’Ægri Somnia, dans un livre d’Essais qui ne paraîtra, sans doute, jamais, et qui renferme, en outre d’être afférent à mon sujet actuel, une morale que je confirme ici.
Sedan, Bouillon, Paliseul, lieux d’enfance ! Que changés ! Dans le bois à droite en venant (de Bouillon), le grand bois murmurant jadis dans des ombres parfumées de bruyère et de genêt,
« Où la myrtille est noire au pied du chêne vert »,
il y a des becs de gaz, et, parmi les clairières,
très nombreuses, aujourd’hui, des industries malodorantes.
Ô les vilains ouvriers luxembourgeois
et italiens ! Je reconnais le Chêne, l’Ancêtre qui
s’élève à l’entrée du bois Almon (c’est bien
ça, c’est bien ce nom local et familier, cadastral) de quelques mètres éloigné des premières
hautes futaies. Horreur ! un « robinson » s’y est
installé à l’usage de couples à moitié paysans :
bière, sirop, l’apéritif, de la cuisine, « chefs »
crasseux et « petites bonnes » sales ; du trottoir
et du bitume. La campagne autour, autrefois sau-