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souvenirs et promenades

seillaise… Un œuf de colombe d’où sort un aigle.

Le curé, depuis, je crois, grand vicaire de Namur, avait un bien beau verger où d’innombrables fruits, poires, pommes, noix, raisins et, en été, fraises, cerises, prunes, abricots (au vent, je vous en réponds) étaient très bons… et très courus.

Mais les truites de la Semoy !

Les truites ! que la révérence m’empêchera, cette fois, de qualifier de divines, mais qu’un respect attendri non moins que rétrospectif et qu’une reconnaissance un peu profane, peut-être, dans le cas, ne m’empêchera, mordieu pas ! de magnifier de cléricales, les truites de la Semoy, dignifiables même de saumonées, consommées en toute dilection, en compagnie des bons collègues de ce bon curé, oies truites de la Semoy !…

Je m’en souviens d’autant plus et, pour en revenir au sérieux dû, d’autant mieux que quelque chose de cordial se mêle à ces fumets gastronomiques. Quelque chose de cordial, d’intellectuel aussi, et de mieux peut-être encore…

Le frère décédé du curé en question, curé lui-même à Paliseul, m’avait pris en affection et, pendant les vacances, me donnait des répétitions de latin, puis de grec. Il était fort ami de ma fa-