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voyage en france par un français

tout cela n’est pas réglé : splendides ébauches, grands commencements, — puis néant ; l’œuvre avorte toujours entre leurs mains ardentes, ce sont des rateurs hors pair ; en politique et dans tout le reste, ils sont toujours les Girondins de la chose ; beaucoup de faiblesse dans encore plus de bruit ; aussi l’encombrement qu’ils sont et qu’ils font est-il tout particulièrement déplaisant ; on ne voit que leur gesticulation, on n’entend que leur « assent », partout, toujours, et toujours ils prononcent faux, et partout ils se trémoussent à vide ! Quelques-uns sont vraiment forts et sympathiques, Mistral, les félibres (les vrais), ceux qui restent chez eux, que la faim des places et la soif des glorioles ne chassent pas, grinçant des dents et tirant la langue, hors de la fière pauvreté des ancêtres....., mais les « zotres », mais le plus connu d’entre ceux-ci, cet Alphonse Daudet ! Or, s’il est un rateur et un raté de l’esprit, c’est bien lui, c’est bien ce poète des « prunes », une ineptie plus bête encore que les salons où il fit fortune, ce conteur, ce crotteur des riens, le pondeur de petits articles faussement précieux sur de trop vraies banalités, le raccourci, le bossu mièvre aux airs jolis, — subitement décrampi, dégingandé, dévoyé en ce romancier diffus, puérilement anecdotique, d’une langue pillée partout, et lourde de tous emprunts, sans aucune