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voyage en france par un français

personnage du livre de l’Enfant ; mais le malheur veut que cet oncle reçoive à dîner des confrères, et alors M. Vallès nous parle de papotage venimeux, de méchancetés sur le dos des absents, puis des caricatures, « des rabats sales », des « têtes de serpent », un « vieux qui a l’air ivrogne », toute la fantasmagorie grossière des Charletsde bas étage, des Goyas décadents… Je déclare que j’ai eu, moi laïque, très laïquement éduqué, dans ces cinq ou six dernières années, l’honneur et le plaisir très grand de vivre avec des prêtres de tout âge, et cela sur un pied de grande intimité, et que je n’ai jamais observé parmi eux de médisances ni même de commérages : de la bonne humeur et quelques malices bien anodines, tout au plus une ou deux vivacités vite réprimées, voilà tout. D’ailleurs, la vie des prêtres, leur règle, leur long apprentissage au séminaire de toutes les vertus et de toutes les qualités, l’esprit, enfin, dont ils sont, les préserveraient de tout vice d’éducation première ou rectifieraient tout penchant acquis par trop vulgairement blâmable. Je ne fais pas l’honneur aux autres « objections » indiquées de m’en préoccuper autrement que pour plaindre sincèrement l’auteur, si au-dessus d’elles, et que la sottise du siècle nivelle si bas en cette lamentable occasion. Mais que le monde est donc tout par-