Page:Verlaine - Œuvres posthumes, Messein, II.djvu/122

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
112
voyage en france par un français

d’une ville tout entière. Ce dernier roman fourmille de grotesqueries, non seulement à propos de l’abbé Faujas, — un type d’Eugène Sue (et quelle honte pour un écrivain de la taille de M. Emile Zola, très honnête au fond, remarquezle bien !) mais encore concernant sa principale « victime », une dame Mouret qui tombe de l’indifférence absolue en fait de religion, dans les excès de la « dévotion » et du « mysticisme » tels que les conçoivent les romanciers naturalistes, ces esclaves, à les entendre, du fait exact et du « document » authentique. Il n’est question là-dedans que « des délices du paradis », d’ « attendrissement, de larmes intarissables, « que cette dame pleurait sans les sentir couler ! » de crises nerveuses d’où elle sortait affaiblie, évanouie. « Elle a des accès de hurlement et des catalepsies nocturnes après chaque cérémonie religieuse », etc. etc., ce qui ne l’empêche pas de s’aigrir chaque jour davantage, de devenir querelleuse, chipotière, que sais-je encore ? Ô simplicité de la Foi, calme de la Charité, fraîche assurance et ferme discrétion des Espérances éternelles, qui vous a connues une fois ou simplement soupçonnées, et entrevues chez autrui, doit-il rire ou pleurer de pareilles peintures ? Quelle ignorance de vous, juste ciel ! et quel avortement de quelles grosses