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voyage en france par un français

dense dans Bouvard et Pécuchet entre Bouvard et l’abbé Jeufroy sous un parapluie tenu à quatre mains par les interlocuteurs surpris par l’orage, — raison en renvoyant Mme  Bovary à son mari médecin, puisque cette dame ne se plaint à lui qu’amphibologiquement et ne lui dit pas tout bonnement, lors de sa velléité religieuse, qu’elle désire se confesser ; raison en calottant les galopins du catéchisme ; raison quand il clôt le bec à l’insupportable apothicaire d’un sonore « mais sabre de bois ! », raison toujours, raison partout, raison en tout et pour tout ! Il en est de même pour le curé de Bouvard et Pécuchet, bien que le pli de l’ironie veuille, croirait-on, se mêler à la bonne humeur épanouie dans certaines pages excellentes et les gâter en la gâtant.

L’abbé Jeufroy, comme l’abbé Bournisien, n’est pas, tant s’en faut, favorisé par l’auteur au point de vue de l’intelligence ni du zèle. C’est un homme médiocre en tout, faible, socialement parlant, jusqu’à mettre « de la prétention », lui simple d’ordinaire, notez bien, dans des instructions religieuses à deux enfants pauvres, « à cause de l’auditoire » composé des quelques personnes comme il faut du village. Néanmoins, dans les longues discussions qu’il a la bonhomie de soutenir avec les deux maîtres