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voyage en france par un français

telectuellement parlant — hélas ! qu’ils ne le fissent et ne le fussent que de la sorte ! — de rester ainsi dans le refus d’examen et la pétition de principe tout à fait insuffisante, et infatuée d’une négation paresseuse. Oui, coupables, ils le sont, ils manquent à leur parole donnée à eux-mêmes le jour où ils se sont sentis (au moins cinq d’entre eux) grands écrivains de l’ordre des Observateurs. Leur vocation était complexe, et, à côté de l’Art implacable à servir, leur proposait la plus stricte obéissance à l’Enquête la plus minutieuse en tout et partout. Or, une rapide incursion dans la part faite à la Religion dans l’ensemble de leurs écrits, pris individuellement, va démontrer jusqu’à la cruauté la faute, je dirai le crime de ces messieurs, crime littéraire impardonnable, faute humaine inexcusable, et le plus inconsistant comme le moins oubliable de tous les ridicules de l’Écritoire !

La plupart de ces messieurs ont beaucoup parlé de la religion et des prêtres, sans rien savoir, sans rien avoir voulu sérieusement savoir de l’une et des autres. Néanmoins, comme ils n’ont pas insulté, comme ils n’ont que profané, un écrivain chrétien peut sans amertume, et je m’en réjouis, aborder le sujet de leur préoccupation à cet égard.