Page:Verlaine - Œuvres posthumes, Messein, I.djvu/242

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
232
souvenirs

ment déplorable en ce sens qu’en outre de la perte de l’édicule lui-même il démasqué brusquement la différence de style, d’alignement et de direction de la partie du pavillon de droite qui fait suite à la façade principale, avec tous les caractères de cette façade elle-même. Un excès de bonne volonté, auquel ne correspondaient point assez de scrupules quant à la confusion de genres, a présidé aux additions considérables effectuées sous le second Empire, à grands frais et dans une intention des plus louables. Reconnaissons tout de suite qu’il y a des choses ravissantes dans cette partie neuve qui ne comprend pas moins de trois grands corps de bâtiment dont l’intersection forme une cour ouverte commandée par une façade postérieure de style ogival flamboyant des plus exaspérés ; la même outrance, dirai-je, sévit sur les deux façades latérales, où l’art de la Renaissance emprunte à tous les genres des grâces tant soit peu hétéroclites. L’ensemble toutefois est loin de me déplaire : cet amoncellement même de dômes, de pignons, de cariatides, de balcons, cette profusion de vermicelles, d’achantes, de congélations, de figurines est d’un joyeux et luxueux effet, qui s’affirme encore à l’intérieur du monument où de vastes salles merveilleusement meublées et décorées, cette fois, avec le goût le plus exact et le plus sûr, don-