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X

Il paraît que le mobilier des lycées s’est amélioré. De mon temps, celui de Bonaparte se trouvait furieusement primitif. J’admets que c’était un lycée d’externes ; mais on ne peut pourtant pas voir une raison pour offrir à des fils de gens qui paient cher, de pareils amphithéâtres de purs bancs sans tables devant, ni rien de rien en fait d’autre confortable. Et j’abomine, ici, en plein grand public, les divers régimes, républiques ou monarchies, et vice versa, qui se sont contentés de ces sièges pour leurs futurs hommes instruits sérieusement. Voyez-vous cela d’ici ? le cul sur une planche de corps de garde, de violon, à plus justement parler ; la poitrine et les épaules courbées vers les genoux où quelque « buvard » était chargé de recueillir dans ces conditions un texte grec ou latin. La chaire même du professeur était un chef-d’œuvre de monstrueuse incommodité…

Ceci dit, parlons un peu, très vite, avant d’en revenir à moi, sujet principal de ces lignes sincères, des braves gens qui m’inculquèrent le peu que j’ai