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GABRIEL VICAIRE


Gabriel Vicaire. Ce n’est point parce que c’est un de mes meilleurs amis que je ne parlerai pas en toute franchise de ce bon, de cet excellent poète. (Né à Belfort, Haut-Rhin, en 1848, où son père était receveur d’enregistrement, passa toute son enfance en Bresse, à Pont-de-Veyle, ou à Ambérieux, en Bugey, et fut reçu avocat.)

Ce n’est point non plus parce que ce fut, à propos du début de la querelle symbolo-décadente, sous la forme d’un charmant pamphlet, les Déliquescences[1] par Adoré Floupette, chez Lion Vanné, Byzance, comme un peu d’hostilité envers votre serviteur, que je nierai toutes les qualités de forme et de fond de ce, je le répète, bon, excellent poète, à la fois naïf et raffiné, primitif et « fin-de-siècle », pour parler l’affreux langage contemporain.

Les Émaux Bressans inaugurèrent la précieuse série de ses ouvrages. Ce livre, devenu introuvable

  1. Plaquette rarissime, épuisée et ne devant pas être réimprimée, publiée à 3 francs en 1885 par le bibliopole Vanier en collaboration avec Henri Beauclair.