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les hommes d’aujourd'hui

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Je vais, je vais à vous, filles du ciel d’été !

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Salut, chansons, salut, printemps
Salut, ô mon âme immortelle.
Je m’envole où ta voix m’appelle !
À genoux, mon Dieu, je t’entends. »

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L’amour, un amour quelquefois d’une riche et chaude sensualité (Dans les blés, Pulvere levius, etc.), le débat avec elle-même d’une âme croyante en proie au tragique doute contemporain, l’expansion d’une jeunesse virile et tendre, font le thème de ces morceaux plus que remarquables, dignes pour la plupart d’une anthologie très exclusive et très large.

Peu après la publication des Espérances, saluée non sans enthousiasme par la génération levante des poètes admirateurs de Leconte de Lisle et de Théodore de Banville, en dépit des fortes réminiscences de Musset qui s’y trouvaient. (Musset n’avait pas l’heur de nous plaire, enfants pas mal pédants que nous étions alors.) Lafenestre collabora au Parnasse où ses « contributions » (English spoken here) eurent un très grand succès d’estime, bien juste. Il était désormais classé, non parmi les moindres, quelque chose comme entre Sully-Prudhomme et Armand Silvestre.