Page:Verlaine - Œuvres complètes, Vanier, V.djvu/439

Cette page a été validée par deux contributeurs.
427
les hommes d’aujourd'hui

répand toute sa force et sa tristesse dans beaucoup de morceaux.


J’ai connu la saveur auguste de la vie !


s’écrie l’auteur en portant, nous raconte-t-il, à ses lèvres le doigt piqué de telle gente couseuse ou brodeuse qu’il soit. La jeune fille et ses désirs confus, ses arcanes pudiques et les autres, la femme dans sa beauté complexe, sa pensée et ses caprices à perte de vue, y passent au sein de paysages choisis mais bien frais ou chauds et bien beaux ou jolis et bien naturels tous tant qu’ils sont. Je m’enorgueillis d’avoir, à moi dédiée, la série d’admirables sonnets qui termine le volume, ayant trait à ce Don Quichotte que quelques-uns sont quelquefois et qu’il est rarement bon mais souvent beau d’être au fond !

Une imitation des Nocturnes d’Henri Heine[1] et deux très exquises comédies dont l’une écrite en collaboration avec mon ami Émile Blémont, complètent le bagage imprimé du beaucoup trop tôt disparu, si cher compagnon et si fin camarade.

Mais Lemerre nous promet une suite au volume d’œuvres complètes (Avril, Mai, Juin. — À mi-côte),

  1. Léon Valade, Nocturmes. Poèmes imités d’Henri Heine, quelques exemplaires (à la Librairie Vanier). 1 fr. 50.