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V

Chronologiquement c’est « le Deux Décembre et la maladie » que j’aurais dû dire pour désigner les deux provisoires obstacles à mon entrée au lycée. La « main de gloire » qui est celle de tout écrivain un peu digne de ce nom m’a fait écrire à l’inverse et bien à mon insu, étant données la nécessité de la phrase à arrondir et la fatalité d’une chute à effet. Pitié, n’est-ce pas ? minuties et chinoiseries. Mais l’écriture en est faite ! Cependant, dans un travail comme celui-ci, qui est surtout ou ne doit être et ne paraître qu’exactitude, ponctualité, littéralité, indispensablement consciencieux me semble-t-il de revenir, fût-ce sur une « beauté », sur un « agrément de style » en faveur de l’ordre strict des faits. Et voilà qui est accompli. Je reprends le fil de mon récit.

Depuis quelque temps, tant à Metz qu’à Paris, j’entendais parler autour de moi de choses qui m’ennuyaient fort et dont j’ai su depuis que c’était de la politique. Il n’était plus guère question, quand il venait des messieurs à la maison, que l’Assemblée