René Ghil, poète français, est né le 26 septembre 1862, à Tourcoing (Nord).
Comme pour beaucoup de personnes d’origine flamande, il y a gros à parier qu’il a du sang espagnol dans les veines. On a déjà dit de lui : « … Un Espagnol perdu dans les brumes de la Flandre. » On ne s’est pas trompe non plus en traitant, à cette occasion, son génie et son talent « d’imagination chaude domptée par une logique sévère ». Déjà plusieurs poètes de là-bas ont revendiqué ce double titre ataval manifesté par leurs écrits que proclame l’Histoire. La grande Marceline Desbordes-Valmore, entre autres, aimait, blonde aux yeux bruns, à se souvenir de son cher Douai natal et de ces
« fécondes campagnes
Où vinrent s’asseoir les ferventes Espagnes. »
et ses sublimes vers où, au milieu de la plus vivante
expansion qui fut jamais, apparaît tant de réserve
pudique et hautaine, tant de discrétion d’esprit et