Les autres journaux parlèrent à leur tour du
triomphateur, mais beaucoup, particulièrement
ceux où travaillaient les camarades, non sans quelque fumisme dans l’exagération de l’éloge.
Et un silence de mort s’ensuivit, dès quelques éditions des Névroses épuisées.
Là pourrait se borner la biographie littéraire de M. Maurice Rollinat, car de ses deux autres ouvrages : Dans les brandes 1 (1877), l’Abîme (1886), dans l’intervalle de la publication desquels parurent ces Névroses (1883) de fameuse mémoire, le premier, recueil de choses paysannes, avait sombré dans le plus noir insuccès, et l’autre tentative très vaguement philosophique, vient à son tour de connaître les affres du non-retentissement total et final.
Encore un clou ! plus qu’un, et ma besogne est faite.
Je m’en doutais ; c’est drôle et sans être prophète,
Je m’étais toujours dit : « Ce riche mourra tôt. »
Je n’ai pas épargné les bons coups de marteau.
Et je puis me vanter que sa bière est parfaite !
J’ai vu sa face : Elle est horrible et stupéfaite !
Il sera mort sans doute au milieu d’une fête.
Bah ! cousons fortement son affreux paletot.
Encore un clou !
C’est le sort, chacun meurt : en bas, et sur le faîte.
Tous les vainqueurs du monde ont chez moi leur défaite.
Hélas ! j’aurai mon tour ! Un confrère bientôt
Peut s’écrier, penché sur mon dernier manteau :
Sa bière, dans vingt ans, ne sera pas défaite.
Encore un clou !