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les hommes d’aujourd'hui

recueil de vers déjà anciens, faits pour la plupart dans son pupitre de rhétoricien en proie à feu le baccalauréat encyclopédique et polytechnique d’alors. On fit à ce livre, qui parut en même temps que le Reliquaire de Coppée, l’honneur de ne s’en un peu occuper que pour renvoyer l’auteur au bon français, au bon sens, à toutes les sortes de bonnes choses tenues par ces messieurs à tant la ligne. Impénitent, Verlaine publia un an après les Fêtes galantes qui eurent quelques succès et procurèrent, étrangement gracieuses sans contestes et raffinées, non fades, qu’elles étaient, avec un point de mélancolie quelque peu féroce, un regain de lecture aux Poèmes Saturniens.

Des écrivains sérieux, Sainte-Beuve, entre autres, comme peut en témoigner sa correspondance, s’intéressèrent à ces débuts. Nestor Roqueplan aima cette poésie bizarre et contrastée, déjà musicale. D’autres suffrages intimes et familiers continuèrent d’encourager l’auteur, déjà très volontaire et emballé pour sa part, qui mit au jour, au commencement de 1870, la Bonne Chanson, vers d’amour chaste. La guerre et son bruit firent tort à ce petit ouvrage auquel l’auteur tiendrait particulièrement à voir rendre justice.

Un mariage, les gardes au rempart, la Commune, dans laquelle il fut quelque peu compromis, puis de violentes affaires d’intérieur suspendirent trois ans