d’estomac et de cervelles ? — que Coppée instruit par l’expérience ne gaspille plus talent, esprit, temps, dans de petites choses pour plaire (non à Madame, ceci fait des choses divines) mais aux DAMES — Ô les DAMES ! ces dames des soirées, des revues graves, des étalages de coiffeurs et des W. C. de chemins de fer ! Qu’il n’occupe pas ses heures aux discussions souvent abat-jour-vert et surannées du docte corps, et que le vernis, le poli du lieu n’aille pas dessécher à tout jamais sa veine ni sa verve.
Ah, Coppée, versez-nous, vous le poète fait, versez donc cet esprit aigu, parfois amer de votre conversation, et votre imagination toujours vive et fraîche et votre belle forme volontaire qui éclate jusque dans vos moindres productions, versez-nous tout cela dans des œuvres larges, viriles. Vous ne reviendrez pas, c’est clair, à la beauté de vos trois premières œuvres. Mais quelle force, quelle profondeur ! Vers ou prose, vers et prose, tentez tout. Laissez-nous tranquille avec votre habit vert. Fichez-nous la paix avec ce décorum dont vous riez sous cape et même un tantinet au grand jour.
Allons, vite, du beau, du bon, et beaucoup ! Vous nous devez tout cela, à nous vos vrais amis, vos vrais amis, entendez-vous ?