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confessions

la question politique intérieure et indiqué d’un trait parfait le futur problème social à résoudre illico, fût-ce par les armes… Les choses s’étaient gâtées depuis. En face du gouvernement absolu de Versailles et des stratégies à la Cavaignac, mises en œuvre par le Thiers des rues Transnonnain et de Poitiers, s’était substituée à la belle évolution populaire, la seule intelligente peut-être évolution populaire de toute la Révolution française à travers ce siècle, la reconstitution, historique jusqu’au plagiat, d’une impossible Commune de Paris, bavarde, brouillonne, doctrinaire en outre ! N’importe, le mot, alors magique pour mon esprit tout imbu d’hébertisme pittoresque, m’avait séduit comme m’avait convaincu la si claire et bien manifeste expansion du 18 mars.

Si bien que, quand arriva la fin lamentable, je ne fus pas à mon aise du tout. À vrai dire, après avoir gardé mon humble emploi de rédacteur à l’ordonnancement, j’avais accepté la sinécure, à défaut d’aucun ordonnancement possible dans une telle administration succédant à plus de six mois d’une administration presque « aussi pire », la sinécure, comme qui dirait l’honorariat de la fonction de « chef du bureau de la presse », dont le titulaire, plus tard fortement condamné par les conseils de guerre, existait, absolument, au ci-devant ex-ministère de l’Intérieur. J’étais resté dans ma pièce