Page:Verlaine - Œuvres complètes, Vanier, V.djvu/197

Cette page a été validée par deux contributeurs.
185
confessions

mère, souffrante en ce moment, y habitait toujours la rue Lécluse, puis nous y possédions, ma femme et moi, notre joli appartement sur le quai, avec un balcon qui nous était mitoyen avec celui de Mme  Clément, femme du déjà célèbre alors ex-commissaire (impérial) aux délégations judiciaires, pour le moment à l’étranger, enfin et plutôt surtout parce que le mouvement me plaisait, qu’il me semblait une revanche sur la veulerie des gens du Quatre-Septembre, que je comptais des amis parmi les nouveaux venus, Raoul Rigault, par exemple, mon camarade d’étude, pendant des années, à la pension L…, Jules Andrieu, mon collègue de tout naguère, à l’Hôtel de Ville, et d’autres en sous-ordre ; et encore cette dernière considération ne primait pas dans mes motifs politiques : non, j’avais, dès l’abord, aimé, compris, croyais-je, en tout cas bien sympathisé avec cette révolution à la fois pacifique et redoutablement conforme au si vrai. Si vis pacem para bellum ; avec ce manifeste anonyme, à force de noms obscurs et volontairement modestes sous la simple rubrique de Comité central, qui, ainsi que caractérisaient son allure du début des vers de moi, dont le premier seul m’est resté en tête.


Sans déclamation et sans logomachie


avait tout bonnement posé, d’aplomb et net et bien,