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confessions

parlé mon dernier petit envoi de vers. Elle me promit tout ce que je voulus, et fort de sa parole que je savais fidèle, je me relevai, plus ferme, mieux décidé au bien, redevins moi-même et, l’ayant baisée bien gentiment sur sa menotte un peu fiévreuse, m’en allai dans je ne sais plus quel état à la fois joyeux et navré, mais en somme plutôt bien.

Nuit très calme, sans rêve. Réveil de bonne heure, plutôt joyeux ! Au fond j’avais un bel espoir, une certitude, quelle certitude au cœur et aux sens ! En tout cas, ça irait bien. Car si j’étais amoureux, maintenant que l’amoureux pouvait compter sur l’accomplissement de son désir le plus direct, j’étais patriote aussi, et… oui, même


Mourir pour la patrie


moyennant un amour satisfait qu’on a dans la tête et dans le sang, me paraissait vraiment bel et bon…

Nous arrivâmes rue Nicolet, ma mère et moi, environ une heure avant que trois voitures de remise vinssent prendre la « noce », composée de nos quatre témoins au nombre desquels, entre un médecin-major vieil ami de ma famille et un savant de rinstilut, se trouvaient notamment mon regretté Léon Valade et M. Paul Foucher, beau-frère de