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les poètes maudits


Le Faune affolé montre ses grands yeux
Et mord la fleur rouge avec ses dents blanches
Brunie et sanglante ainsi qu’un vin vieux,
Sa lèvre éclate en rires par les branches ;

Et quand il a fui, tel un écureuil,
Son rire perle encore à chaque feuille
Et l’on croit épeuré par un bouvreuil
Le baiser d’or du bois qui se recueille.


Il prépare, à travers des ennuis de toute nature, plusieurs volumes. Charité a paru en mars dernier. À côté va paraître. Le premier, suite à Sapientia, volume d’un âpre et doux catholicisme, l’autre, un recueil en vers des sensations des plus sincères mais bien osées.

Enfin, il a vu l’impression de deux œuvres en prose, les Commentaires de Socrate, autobiographie un peu généralisée, et Clovis Labscure, titre principal de plusieurs nouvelles pour être l’une et l’autre continuées si le veut Dieu.

Il a bien d’autres projets. Seulement il est malade découragé un peu, et vous demande la permission de s’aller mettre au lit.

— Ah ! depuis, bien remis, il écrit et va ou veut, ce qui est la même chose, vivre Bealtitudo.