Page:Verlaine - Œuvres complètes, Vanier, IV.djvu/448

Cette page a été validée par deux contributeurs.
438
mes prisons

ment ! quand se leva l’aurore du grand jour où je devais « recevoir mon Sauveur… ».

J’ai fait sur la Communion des vers qu’on m’a dit bons tant dans Sagesse, mon livre de néophyte, si j’ose ainsi le qualifier, que dans les volumes subséquents, plus apaisés, mais non moins sincères, Amour, Bonheur, et mon plus récent Liturgies intimes :

…Laisse aller l’ignorance indécise,

. . . . . . . . . . . .

. . . . . . . . . . . .

Pour souffrir et mourir d’une mort scélérate.

(Je ne parle pas, bien entendu, de Parallèlement, où je feins de communier plutôt avec le Diable.) Je ne puis, comme je n’ai pu alors, mieux exprimer les poèmes dont j’ai l’immense sensation de fraîcheur, de renoncement, de résignation, éprouvées en cet inoubliable jour de l’Assomption 1874.

À partir de ce jour, ma captivité qui devait se prolonger jusqu’au 16 janvier 1875, me parut courte, et si n’eût été ma mère, je dirais trop courte !


XVI


Oui, à partir de ce jour, je fus, c’est le cas de le dire, « comme pas un ». Nul ne m’eût insulté que je ne lui eusse pardonné, fait tout au moins, sentir —