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mémoires d’un veuf

sa vraie gloire de bon poète de demi-teintes, de son théâtre et de ses trois premiers romans, Bug, Hax, N.-D. De Paris, si drôles par places, surtout le théâtre en prose et Han, nous voudrions qu’il n’eût laissé que cela et eût disparu contesté. Les fières funérailles alors ! On y eut vu moins de gilets qu’en 1885 mais ceux qui y auraient été auraient été un peu défraichis, mais rouges ! et des chevelures autrement amusantes que les éventails, pluies, et capouls actuels eussent flotté, dame ! éclaircies, derrière un char point ridiculement odieux du tout, précédé d’un clergé plus pittoresque encore que messieurs les Ordonnateurs de l’Administration, si bien brossé que fût leur costume des grands jours.

J’oubliais, dans l’énumération des œuvres à conserver, le Rhin, de cette époque d’ailleurs, bien supérieur, je le dis, aux Voyages figés et puérils de Théophile Gautier, et où se trouve l’adorable conte du beau Pécopin. (Ah, Gautier ! Mlle  de Maupin, Ténèbres, Émaux et Camées, trois chefs-d’œuvre et c’est tout, et déjà beau !)

Oui, tout ce qui part des Châtiments, Châtiments compris, m’emplit d’ennui, me semble turgescence, brume, langue désagrégée, l’art non plus pour l’art, incommensurable, monstrueuse improvisation bouts, rimes pas variés, ombre, sombre, ténèbres, funèbres, facilité déplorable, — ô ces Contempla-