Vive la Commune !
On se replia en bon ordre. Par file à ci, par file à là, en avant ! marche !
Ra ta plan, taratata, le jour de gloire est arrivé ! —
Pierre, fier, plus grand que nature, lui semblait-il, marchait ferme sous l’obus parmi les balles. Ô sa petite femme, comme elle serait fière, elle aussi ! Les femmes aiment les militaires, aiment les militaires…
Et il chantonnait, sincère, cette ariette bouffe.
On rentra dans Paris. Que de cris, que de questions ! La trouée est donc faite ? Avez-vous vu Bourbaki ? Et Chanzy ? Et Garibaldi ?
Beaucoup d’hommes, dégoûtés de cette farce meurtrière dont ils avaient été les héros, oui ! et les pantins répondaient :
— Zut ! nous sommes trahis. Qu’on nous y reprenne !
Pierre, ravi d’avoir été brave et de revoir sa femme, criait, lui, à pleins poumons :
— Vive la République ! Vive la France !
En rentrant chez lui, il ne retrouva plus sa femme. Une lettre lui disait :
- Monsieur,
Adieu pour toujours.