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louise leclercq

tout à fait jeunes, bien qu’encore dans l’âge du commerce actif. Avec l’extrême intelligence de Louise, ses qualités solides, et son bon caractère, il serait évidemment avantageux de lui faire épouser un garçon sérieux, de quelque dot bien entendu, connaissant la partie, dans les vingt-cinq vingt-six ans, fils de commerçants retirés après cession de leur établissement à des tiers, qui reprendrait le magasin avec Louise comme comptable ; celle-ci pourrait aider un peu son mari dans la vente, à l’exemple de Mme  Leclercq, — à condition toutefois que cela plût à la chère enfant et ne la dérangeât pas trop des soins du ménage. Eux autres ils se retireraient à Saint-Denis, chez un jardinier de leurs parents qui leur louerait le rez-de-chaussée de sa maison avec un bon coin de son potager qu’ils pourraient cultiver à leur gré ou transformer en pur jardin de fleurs : ils viendraient voir les enfants de temps en temps, les enfants aux grands jours les visiteraient, et tous les et cœtera de cet ordre d’idées.

Mais, mais,… c’était plutôt madame que monsieur qui disait ces mais-là ou les accueillait le plus attentivement quand ils se produisaient dans la conversation. — Et le plus important de ces mais pouvait se développer en ceci : Louise aimerait-elle à se marier ?

Mme  Leclercq répondait que non, le craignant, car elle eût bien voulu, elle, d’un mariage au plus