Page:Verlaine - Œuvres complètes, Vanier, III.djvu/310

Cette page a été validée par deux contributeurs.
300
chair


Légère toison qui ondoie,
Toute de jour, toute de joie
Innocemment,

Or frisotté comme eau qui vire
Où du soleil tiède qui se mire
Et qui sent fin,

Lourds copeaux si minces ! d’ébène
Tordus, sans nombre, sous l’haleine
D’étés sans fin

Aboutissant à cet abîme
Douloureux et gai, vil, sublime,
Mais effrayant

On dirait de sauvagerie.
De structure mal équarrie,
Clos et béants.

Oh ! oui, j’ai peur, non pas de l’antre
Ni de la façon qu’on y entre
Ni de l’entour.

Mais, dès l’entrée effectuée
Dans l’âpre caverne d’amour,
Qu’habituée