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ASSONANCES GALANTES


I


Tu me dois ta photographie
À la condition que je
Serai bien sage — et tu t’y fies !

Apprends, ma chère, que je veux
Être, en échange de ce don
Précieux, un libertin que

L’on pardonne après sa fredaine
Dernière en faveur d’un second
Crime et peut-être d’un troisième.

Cette image que tu me dois
Et que je ne mérite pas,
Moyennant ta condition

Je l’aurais quand même tu me
La refuserais, puisque je
L’ai là dans mon cœur, nom de Dieu !